Récemment, j’ai visionné le film Lettres à Juliette, une comédie romantique que je ne connaissais absolument pas et que j’ai franchement apprécié. Je suis étonnée que le film ne soit pas plus “connu”. Vous savez comme tous ces classiques que sont Love Actually, Crazy Stupid Love et compagnie.
Je visionne beaucoup de films en ce moment. Sans doute en raison du Cours Florent, mais pas que. J’ai une soif de découvrir de nouvelles choses et surtout de m’évader de mon quotidien et d’être bien au chaud chez moi – ambiance cocooning.
Ce film dont voici le trailer c’est une petite pépite.
Même si on est dans le classique d’une comédie romantique (ie, vous devinez la fin presque dès le début du film), la façon dont l’histoire est racontée change la donne. Je ne sais pas vraiment comment l’expliquer mais c’est un peu comme si le réalisateur avait pris son temps et donner à chaque scène la possibilité de réellement exister. L’action est mêlée à une dynamique empreinte d’une certaine passivité et ça vous plonge dans une ambiance particulière.
Ce film raconte l’histoire Sophie, fiancée à Victor. Ils partent en voyage à Vérone, ville de Roméo et Juliette. Pendant ce voyage, Victor, alors en pleine ouverture de son restaurant à New York, passe son temps à découvrir le terroir, allant d’un viticulteur à un autre. Sophie décide alors de visiter Vérone seule. Elle ne manque pas le fameux balcon de Juliette, qui attire toujours énormément de visiteurs et découvre alors que des femmes laissent des lettres à Juliette et que ces lettres sont ensuite récupérées en fin de journée. Elle suit la personne qui a ces lettres et se retrouve alors à faire connaissance avec les “secrétaires de Juliette”. Ces dernières répondent à chaque lettre. Sophie se prend en jeu et tombe par hasard sur une lettre qui était restée sans réponse pendant 50 ans. Cette lettre vient de Claire et dans sa réponse Sophie la persuade de partir à la recherche de son grand amour, Lorenzo. C’est alors que quelques jours après Sophie se retrouve nez à nez avec Claire et son petit-fils, Charlie, qui est assez furieux de la réponse proposée par Sophie. C’est là que le film commence vraiment pour moi. A trois, ils partent à la recherche de ce fameux Lorenzo. On découvre Vérone, mais aussi Sienne et on passe entre joie, espérance, tristesse et découragement. Je n’en livre pas plus sur la trame de l’histoire car je ne veux spoiler personne.
Ce qui m’a énormément touché dans ce film c’est la délicatesse et la fragilité des personnages, c’est la poésie de la Toscane, c’est la découverte de ces “secrétaires de Juliette” qui existent vraiment. N’est-ce pas merveilleux? Je vais souvent à Vérone et j’ai un souvenir assez magique de ce balcon car je l’ai vu pour la première alors que je n’étais encore qu’une enfant. Il m’avait paru magique ce balcon et j’imaginais Juliette et Roméo. Bien sûr, ce balcon n’est pas le vrai balcon de Juliette vu que Juliette elle-même n’est qu’un personnage fictif de Shakespeare et en repassant plus tard voir ce balcon, des années après, après avoir grandi, il avait perdu de sa magie. Je n’ai vu que la horde de touristes venus voir ce fameux balcon. Il m’est apparu tellement petit et quelconque. J’étais contente pour le coup d’avoir découvert ce balcon alors que j’étais enfant car ça me permettait de garder un souvenir innocent et naif. C’est étrange comme les souvenirs de l’enfance garde une empreinte tellement puissante en nous. Quand je vais voir ce balcon, je ne le vois comme il est là devant mes yeux, je le vois comment il était pour moi à 7,8 ou 9 ans – je ne sais plus combien de fois je l’ai vu ni à quel âge car la plupart de mes souvenirs de vacances étant enfant viennent de l’Italie. Mais ce souvenir reste… et à celui-ci vient s’ajouter cette histoire des secrétaires de Juliette. Je n’ai qu’une hâte c’est de retourner à Vérone et d’y laisser une lettre et d’ensuite d’attendre avec impatience la réponse de Juliette. J’ai un peu l’impression que c’est un peu comme écrire une lettre au Père Noël mais pour les adultes, vous voyez ce que je veux dire?
Ce film m’a fait voyager en Italie aussi. J’aime tellement ce pays et j’ai trouvé que le film retranscrivait à merveille par moment l’atmosphère de la région toscane. Ca m’a fait plaisir de voir Sienne. Vous connaissez Sienne? C’est une ville incroyable. On y rentre à travers des ruelles étroites et sombres et on cherche la Piazza del Campo. Au moment de la découvrir, on en a le souffle coupé tellement c’est beau. On passe de ces ruelles étroites et sombres à une place gigantesque, vivante et improbable. C’est à voir, je vous le dis. On découvre aussi les paysages typiquement toscans, avec les cyprès qui en sont le symbole.
Parlons aussi d’amour car il y en a dans ce film. J’ai trouvé merveilleux cette quête d’un amour perdu. Claire et Lorenzo étaient adolescents quand ils se sont rencontrés pour la première fois. Partir à la recherche de cet amour 50 ans plus tard c’est romantique bien sûr mais c’est aussi complètement dingue et effrayant. On change en 50 ans et puis on se demande si on s’aimera encore, pas vrai? Est-ce la personne qu’on a connu à 15 ans voudra toujours de nous? Nous reconnaitra? N’avez-vous jamais pensé à revoir vos premiers amours? N’avez-vous pas une sensation d’inachevé dans certaines de vos relations passées? Qu’est-ce que ça vous ferait de les revoir? Quand j’y pense, ça me donne des frissons et un sentiment plutôt étrange. Je pense que la majorité d’entre nous n’essayerait même pas de retrouver ce premier amour. C’est tellement dommage quand on y pense et je suis contente que le film soit si inspirant sur ce sujet. J’ai beaucoup apprécié aussi qu’il mette en avant une histoire d’amour entre personnes senior. C’est plutôt rare. Le film nous livre cette histoire d’amour mais aussi une autre que je vous laisse découvrir par vous-mêmes…
Je ne peux m’empêcher de vous demander cette question: écrieriez une lettre à Juliette? 🙂
Pour les intéressé(e)s, le film est disponible sur Netflix.